Géographie
Les quartiers
Le Bourg Khorintien
Le Bourg Khorintien est le
centre institutionnel et administratif. C’est le bourg royal par excellence. Ce quartier ne ressemble à aucun autre. Il est resplendissant, brillant de torches multiples. Il est loin des sombres quartiers de la rive gauche du fleuve Yff. Ce bourg est
entouré, pour une grande partie, de rempart et ne possède
pas de grande rue principale, comme pour garder en sécurité les personnes les plus puissantes et les plus éminentes de la société de Tirandar. Ainsi, les puissants possèdent de magnifiques bâtisses qui constituent le quartier. Sauf pour l
a famille de Khorinte, qui possède le château, seul, entouré également de rempart, isolé sur sa colline. De là, les Khorintes peuvent voir toute la cité, mais également la Brume, loin, hors de portée.
Cependant, comme dans tous les quartiers de la cité, la menace est présente. Certaines habitations sont vides, abandonnées, souvent elles commencent à s’effondrer. Délaissées par les propriétaires, appauvris du jour au lendemain, ou assassinés, ou même disparus dans la Brume, ces maisons sont le seul rappel à la population de ce Bourg que Tirandar n’est plus tout à fait une cité comme les autres.
Pour autant, les
riches auberges, les
magnifiques maisons à vin, ainsi que les célèbres
maisons de plaisirs de la cité se trouvent dans ce quartier, à la vue des Princes. Ainsi, la population de ce bourg peut s’occuper sans jamais se soucier des problèmes de l’autre rive et des plus pauvres, et encore moins de la Brume, menace lointaine. Tant que la Confrérie de l'Étincelle protège la cité, rien ne pourra jamais arriver à Tirandar. Voilà, comment pense cette population insouciante, comme oubliant les dangers du monde. Ici, personne ne risque de croiser des Corrompus, ou des brigands. Quoi que…
,Car c’est bien
le quartier le plus surveillé avec celui d’Unys. La plupart des richesses y étant réunies, la convoitise y est très présente. Ainsi, de nuit, même dans ce quartier, il n’est pas forcément recommandé de s’y promener, au risque de se voir dépouiller de ses richesses et même de ses vêtements, violenter ou assassiner. Mais prudence, le brigand, l’assassin ou le voleur, même s’il arrive au sein du quartier peut très vite se retrouver dans un trou, derrière les barreaux, car les soldats ne reculeront devant rien pour faire respecter l’ordre au sein de ce bourg. Même à tuer.
Le Bourg Kaltian
Le Bourg Kaltian est probablement
le plus riche avec le Bourg Khorintien. Les bâtiments sont en bons états, beaux, brillant et illuminés. Principalement
peuplés de bourgeois et de riches marchands, il renferme surtout
les entrepôts de stockage des matériaux des commerçants et des artisans dynamisant le marché la journée.
Le quartier s’étire de la Grande Place, le long de la Voie Cultura à l’ouest et de la Voie Regius au centre, jusqu’aux remparts. Le grand Temple est à l’ouest du quartier, juste à côté du Bourg Khorintien.
Le grand Brasier se trouve au centre de l’édifice. Sa lumière rayonne dans toutes les rues qui lui sont adjacentes, particulièrement lorsque ses portes sont ouvertes. La nuit, les habitants ont l’impression qu’un incendie a lieu à l’intérieur tellement le feu est puissant. Les vitraux permettent de transformer les abords de l’édifice en une mosaïque de lumière colorée.
Lors des journées de festivités ou d’événements réalisés par la Confrérie de l’Étincelle, le marché, quelques rues plus au nord sont bondés. Ce sont les journées les plus florissantes pour les marchands gagnant leur vie en accord avec la loi. C’est l’origine de la richesse du quartier, car la
Grande place où se trouve
le marché, est
au centre de Tirandar et permet ainsi de concentrer tous les savoir-faire et tous les produits présents dans la région. L’alimentation se mélange au bétail vivant, aux légumes et aux herbes médicinales, mais également aux forges, aux sculpteurs sur bois, aux tisserands, aux tailleurs de pierres, etc. Les plus riches commerçants possèdent une ou deux bâtisses pour accueillir leur activité, et les moins chanceux n’ont droit qu’à une planche en bois, sur la place, pour proposer leurs produits, ou une charrette pour ceux ne vivant pas dans le quartier.
L’
habitation des Katlian se trouve
sur la Voie Regius, entre le Marché et le Temple. C’est une énorme maison en pierre, recouverte de sculptures et de riches ornements. Très centrée ainsi dans le bourg, la famille Kaltian a ainsi la capacité de surveiller autant les événements se faisant au Temple, mais également les échanges et les allées et venues se faisant au Marché.
Contrairement aux Dyfeds, personne ne sait vraiment si les Kaltians gardent une main mise sur le commerce, particulièrement le commerce illégal. Souvent nocturnes, les échanges de produits sensibles, rares et souvent chers, se font moins sur la place que dans les rues ou dans les auberges à l’ombre du Temple et des grandes habitations bourgeoises.
Le Bourg Dyfed
Le Bourg Dyfed est
le bourg refuge par excellence. Il a accueilli pendant des années les plus jeunes, les plus faibles, les plus vieux et les plus pauvres réfugiés de tout l’ancien empire. C’est le quartier
le plus à la merci de la Brume, que les soldats, sur les remparts, remarquent terriblement bien derrière les collines et nappant le pied des montagnes d’un blanc nacré. En volute, certains disent qu’elle semble presque vivante, et que, même de nuit, elle est visible de loin, mouvante.
Ce quartier est
traversé par le fleuve Yff, entouré par la Voie Nebulos et la Voie Cultura. Les deux côtés du fleuve sont reliés par le pont aux Arches, le deuxième avant l’estuaire menant à la baie des Phoques. Peu de bateaux remontent le fleuve jusqu’à ce quartier. Pour autant, certains courageux (ou affamés) s’aventurent sur le fleuve capricieux pour pêcher quelques poissons, afin de nourrir leur famille.
Cependant, même s’il y a quelques pauvres, la plupart des familles entassées dans ce quartier savent vivre de petits commerces. Souvent ce sont des marchands se rendant jour après jour au Marché de la Grande place, dans le Bourg Kaltian, afin de gagner leur vie. Pour autant, le simple marché ne suffit parfois pas. Ainsi, la nuit, on peut entendre des échanges chuchotés dans une cour, dans une impasse ou à l’ombre d’un tunnel. Mais en dehors des chuchotements, on peut également entendre des cris de douleurs, des râles d’agonie, et le silence de la mort. Car, avec toutes ces maisons empilées les unes sur les autres, il est parfois difficile de savoir d’où vient les bruits des disputes et des rixes, les voix résonnent, et la peur est omniprésente. On préfère éviter de secourir quelqu’un qui toque à sa porte, afin de ne pas se faire tuer chez soi.
La seule bâtisse gardée par des hommes est celle de la
Maison Dyfed.
Un manoir en bois sombre où brillent de nombreuses chandelles, preuve de la richesse des personnes vivant à l’intérieur. Tout le monde sait, au sein du quartier, que les Dyfeds ne sont pas indifférents au commerce qui se fait entre leurs murs, qu’il soit diurne ou nocturne. Des rumeurs disent même qu’ils ont un espion dans chaque échoppe et chaque auberge de leur quartier, et peut-être même, dans d’autres quartiers.
Le Bourg d'Unys
Le Bourg d’Unys est coincé entre la Voie Marina, le fleuve Yff, la Voie Nebulos et les remparts avec la Misérable accolée derrière. Elle est composée de
différentes rues, moins sombres et humides que le bourg d’Ariandor, mais
peu recommandées la nuit. C’est un quartier très surveillé par les soldats (qu’ils soient de la confrérie, aux ordres des Khorintes ou des Unys). Il est redouté pour les ombres qui passent la nuit ainsi que la journée: les Corrompus.
Car sa voisine,
la Misérable (qui porte ce nom pour de bonnes raisons) renferme les laissés-pour-compte. La plupart sont des réfugiés n’ayant trouvé ni habitation ni travail. Mais certains Corrompus, qui n’ont pas encore été enfermés, qui n’ont pas été trouvés et qui sont plus malins que les autres, y vivent. Pour autant, comme tous, ils doivent trouver à manger, et quoi de mieux que de tenter de voler un peu de pain sur la petite place, au centre du Bourg.
Cette place accueille parfois un tout petit marché, composé de femmes essentiellement. Souvent femmes de paysans, elles viennent vendre le peu de légumes qui poussent encore sur les terres humides de Tirandar. Mais ce marché ne dépasse pas en qualité et en quantité celui de Kaltian. Il n’est là que pour nourrir la petite population de la rive gauche du fleuve.
La caserne est appuyée contre la haute et sombre maison des Unys. Les deux bâtisses, sûrement faisant partie du même complexe à l’origine, sont faites de pierres et de bois noirs, mousseux. Leurs colombages sont sûrement les seuls encore en état de tout le quartier, encore entretenu. C’est de cette même caserne accolée à la Maison dirigeante du quartier que sortent les soldats faisant régner l’ordre d’une main de fer. Difficile de ne pas voir plusieurs personnes, au cours d’une même journée, finir à l’intérieur de cette caserne pour être enfermées, interrogées, et peut-être même torturées, qui sait.
Il reste difficile de se cacher des hommes en arme patrouillant de jour comme de nuit dans ce quartier. Autant dire que les activités nocturnes sont quasi-inexistantes, ou du moins, il est difficile de les faire fleurir.
Le Bourg d'Ariandor
Le Bourg d’Ariandor est enchâssé
entre le port et la Voie Marina, la principale rue qui longe le quartier. Cette voie se termine juste après le pont des Rois, avant la Grande Place. Le reste du quartier est composé de différentes rues et impasses menant toutes inéluctablement au port, principal lieu d’activité.
L’habitation de la
Maison d’Ariandor se trouve
près des docks. C’est une vieille bâtisse, proche de la capitainerie, elle appartenait sûrement à une quelconque famille de riches marchands avant d’être délaissée et reprise par les nouveaux arrivants de Tirandar. Elle est assez haute pour que les membres de la famille d’Ariandor gardent toujours un oeil sur les échanges et les choses qui se font sur les docks. De là ils sont, ils peuvent voir les mâts des navires tanguer tranquillement.
Ils peuvent également entendre toute l’agitation qui se fait tout autour des entrepôts et des navires alors que les cargaisons sont déchargées et à peine revendu. Cependant, le soir, les Ariandors ne peuvent voir les
maisons closes, encore éclairées, accueillir les marins ayant besoin de repos ou d’un bon moment de réconfort. Moins florissantes,
les activités nocturnes restent discrètes dans cet endroit de la ville, car souvent illégale ou désapprouvée. Ce n’est pas rare de retrouver un marin ou un soldat égorgé dans une impasse dès le soleil levé.
Avant de prendre la mer, chaque navigateur se doit d’aller rendre visite à un Étincelant afin de bénir les flammes qui entourent le navire, l’empêchant ainsi d’être pris dans la Brume durant son voyage, mais également pour que les flammes ne dévorent pas son navire tout entier. Les quelques marins récalcitrants, croyant encore à un possible dieu de la mer, se voient partir sans protection, sans bougies, sans chandelle. Il est rare qu’ils reviennent.
Et pour ceux qui reviennent, ils ont le droit à une inspection dans les règles, ou presque. Car même avec ces inspections, des Corrompus réfugiés arrivent à s’introduire à Tirandar, ou des cargaisons relativement louches, voire chères et donc pour lesquelles les droits de douanes se verront augmenter ou tout simplement supprimé. Tout dépend du pot de vin qui est gentiment passé sous cape.
Ainsi, un jour un marchand peut se retrouver riche, et le lendemain allongé dans une rue, baignant dans son sang. L’inverse existe également à Ariandor. Il suffit juste de se trouver au bon endroit au bon moment, ou, tout du moins, dans le bon bateau.